La qualité de vie et des conditions de travail (QVCT), c'est quoi ? C'est un ensemble de facteurs qui contribuent au bien-être au travail, tant sur le plan physique, psychologique que social. La qualité de vie au travail (QVT) est devenue un enjeu majeur pour les entreprises, de toutes tailles, qui souhaitent améliorer la performance de leurs collaborateurs et leur attractivité. Mais comment améliorer la QVCT de son entreprise sans (trop) se prendre la tête ? C'est ce que nous allons voir dans cet article 😉
Les bonnes pratiques pour améliorer la QVCT sont nombreuses … et il est possible de les mettre en œuvre de manière décontractée (pour ne pas dire de façon simple et accessible 🙄), sans avoir besoin de grands moyens ou de gros changements.
Bonne pratique #1 : Développer un management bienveillant
“Gnagnagna … la bienveillance on n’entend plus que ça, partout, à toutes les sauces ! A croire que c’est un remède miracle pour tout ! On n’est pas chez les Bisournours”
On plaide coupable, on fait partie de la team qui parfois n’en peut plus d’entendre ce mot utilisé à outrance et parfois à tort et à travers 🤭 Pourtant, si on revient à la définition première, être bienveillant.e renvoie à une personne / un collectif “qui se montre attentif au bien et au bonheur des autres.”
Le management bienveillant, c'est donc une attention particulière portée aux collaborateurices, à leurs besoins et à leurs attentes. Il repose sur les principes suivants :
L'écoute : les managers doivent être à l'écoute des suggestions et des attentes de leurs collaborateurices. Ils doivent les rencontrer régulièrement, individuellement ou en équipe, pour discuter de leur travail, de leurs difficultés et de leurs aspirations.
La confiance : les managers doivent faire confiance à leurs collaborateurices et leur donner les moyens de se responsabiliser. Ils doivent les laisser prendre des initiatives et les accompagner dans leur développement.
La reconnaissance : les managers doivent reconnaître les efforts et les réussites de leurs collaborateurices. Ils doivent les valoriser et les féliciter pour leur travail.
En sommes, un management bienveillant et participatif est essentiel pour favoriser le bien-être au travail et donner les moyens aux collaborateurices de s'épanouir dans leur travail.
💡Exemple de mise en oeuvre décontractée#1 :
Au lieu de convoquer un RDV collaborateurice pour lui faire un reproche, le/la manager peut l'inviter à prendre un café pour discuter de la situation. Cela permettra de créer une ambiance plus détendue, un environnement inclusif et d'ouvrir le dialogue.
Voici quelques actions concrètes que vous pouvez mettre en place pour un management bienveillant :
Organiser des feedback constructifs réguliers avec vos collaborateurices
Être à l'écoute de leurs suggestions et de leurs attentes
Développer leurs compétences et leur autonomie
Favoriser la communication et la collaboration
Bonne pratique #2 : Favoriser la communication
“Oh waouh, quelle transition de folie !!” #autocongratulation
Et oui, ça paraît tellement basique qu’on l’oublierait presque, pourtant une bonne communication claire, transparente et sans ambiguïté est indispensable pour instaurer un climat de confiance et de dialogue au sein de l'entreprise. 💬 Les équipes doivent être informées des objectifs #SMART et des actions de la démarche QVCT pour en mesurer leurs impacts et plus-value.
Favoriser la communication renforce la culture d’entreprise, la marque employeur, joue un rôle dans l’engagement et la fidélisation des collaborateurices.
💡Exemple de mise en oeuvre décontractée#2 :
Au lieu de diffuser un long document de présentation de la démarche QVCT, le/la manager peut organiser une réunion informelle pour présenter les objectifs et répondre aux questions des collaborateurices, voire organiser un jeu pour rendre la présentation dynamique et ludique et laisser l’espace aux commentaires et suggestions (boîte à idées).
Bonne pratique #3 : Impliquer les collaborateurices
“Je communique donc je suis !” pour paraphraser le cogito de Descartes 😅 Nous l’avons exposé dans la bonne pratique précédente, il convient de communiquer avec franchise et transparence pour obtenir l’implication des équipes et collaborateurices. Cela nécessite de célébrer les réussites tout comme de communiquer sur les erreurs, les défaites*.
*On en profite pour remettre en avant le crédo “Mieux vaut fait que parfait” qui nous rappelle au quotidien qu'être trop perfectionniste c'est surtout cacher sa peur derrière une fausse qualité et qu'il est préférable de viser l’excellence en y mettant notre coeur et nos valeurs 😊
En résumé, la participation active des collaborateurices est essentielle pour garantir le succès de la démarche QVCT.
Pour nous (réflexion appuyée par différentes études hein !), l'engagement, la motivation et la diversité et l’inclusion des collaborateurices doivent être en haut de la liste des priorités des directions. Chaque organisation veut mener son équipe à la réussite, et parfois il suffit de quelques nouvelles idées pour booster l'implication, l’engagement et augmenter significativement la productivité et l’efficience de l’entreprise.
Qui dit communication, dit confiance dans les relations d’entreprise.
La direction écoute activement ses équipes, laisse place aux échanges, prend en compte les avis de ses parties prenantes et accepte de déléguer certaines tâches,
Les équipes et collaborateurices se sentent libres (sans craintes de “représailles” #feedbackconstructifagain) d’exprimer leurs avis (positifs et négatifs), de faire des propositions, de remonter des écarts, de partager leur volonté ou non de participer au plan d’action de la démarche QVCT, …
💡Exemple de mise en oeuvre décontractée#3 :
Au lieu de créer une commission QVCT composée uniquement de managers, de cadres, … la direction peut créer un groupe de travail composé de collaborateurices de différents services. Cela permettra de recueillir un plus large éventail de suggestions et de faire participer davantage de personnes à la démarche.
Bonne pratique #4 : Améliorer l’environnement de travail
Reprenons une idée reçue “Bien-être et Bien-être au travail c’est exactement la même chose !”
❌ FAUX. Bien-être et Bien-être au travail sont deux notions différentes !
Et pour cause, on s’est amusées à aller chercher la définition du bien-être dans un Larousse, on cite :
📖 “𝑬́𝒕𝒂𝒕 𝒂𝒈𝒓𝒆́𝒂𝒃𝒍𝒆 𝒓𝒆́𝒔𝒖𝒍𝒕𝒂𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒔𝒂𝒕𝒊𝒔𝒇𝒂𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒆𝒔 𝒃𝒆𝒔𝒐𝒊𝒏𝒔 𝒅𝒖 𝒄𝒐𝒓𝒑𝒔 𝒆𝒕 𝒅𝒖 𝒄𝒂𝒍𝒎𝒆 𝒅𝒆 𝒍'𝒆𝒔𝒑𝒓𝒊𝒕”
Jusqu’ici, rien de surprenant. Je vais bien, tout va bien 🧚♀️
Mais si on consulte la définition du Bien-être au travail, éditée par l’Organisation Mondiale de la Santé, on constate plusieurs variantes.
On parle là 📖 d"𝒖𝒏 𝒆́𝒕𝒂𝒕 𝒅'𝒆𝒔𝒑𝒓𝒊𝒕 𝒄𝒂𝒓𝒂𝒄𝒕𝒆́𝒓𝒊𝒔𝒆́ 𝒑𝒂𝒓 𝒖𝒏𝒆 𝒉𝒂𝒓𝒎𝒐𝒏𝒊𝒆 𝒔𝒂𝒕𝒊𝒔𝒇𝒂𝒊𝒔𝒂𝒏𝒕𝒆 𝒆𝒏𝒕𝒓𝒆 𝒅'𝒖𝒏 𝒄𝒐̂𝒕𝒆́ 𝒍𝒆𝒔 𝒂𝒑𝒕𝒊𝒕𝒖𝒅𝒆𝒔, 𝒍𝒆𝒔 𝒃𝒆𝒔𝒐𝒊𝒏𝒔 𝒆𝒕 𝒍𝒆𝒔 𝒂𝒔𝒑𝒊𝒓𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏𝒔 𝒅𝒖 𝒕𝒓𝒂𝒗𝒂𝒊𝒍𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒆𝒕 𝒅𝒆 𝒍'𝒂𝒖𝒕𝒓𝒆 𝒍𝒆𝒔 𝒄𝒐𝒏𝒕𝒓𝒂𝒊𝒏𝒕𝒆𝒔 𝒆𝒕 𝒍𝒆𝒔 𝒑𝒐𝒔𝒔𝒊𝒃𝒊𝒍𝒊𝒕𝒆́𝒔 𝒅𝒖 𝒎𝒊𝒍𝒊𝒆𝒖 𝒅𝒆 𝒕𝒓𝒂𝒗𝒂𝒊𝒍".
Un peu plus subtile comme définition !
🚩 Mais un mot clé tire son épingle du jeu : la notion de contraintes.
🧐 “Mais du coup s’il y a des contraintes, ce n’est pas vraiment du bien-être hein !!”
Et bien si… car tenir compte des contraintes ne veux pas forcément dire que ces dernières sont négatives !
Arriver à l’heure, respecter sa/son collègue de bureau, rendre le travail pour lesquels on vous rémunère… contraintes ou pure logique ? 😝
Et l’environnement de travail, de quoi parle-t-on ?
L’environnement de travail, représente un ensemble de bonnes conditions de travail, mais aussi de services et de moyens adéquats et cohérents, mis à disposition des collaborateurices pour la réalisation de leur travail. L’objectif est d’obtenir une performance globale optimisée pour toutes les parties prenantes (direction, collaborateurices et in fine, les partenaires et client.e.s).
L'environnement de travail est constitué des composantes suivantes :
le cadre de travail : ergonomie, espace, luminosité, conditions matérielles, accessibilité, …
les conditions et poste de travail : équilibre vie professionnelles, vie personnelle, flex office et/ou télétravail, …
la culture d’entreprise : valeurs d’entreprise, marque employeur, partage des habitudes, espaces conviviaux, …
le management (👋 le management bienveillant) : collaboratif, les conditions d’accompagnement des collaborateurs (de l’accueil, à la ré-intégration (maladie, changement de poste conséquent, … ) jusqu’au offboarding, soit la gestion des départs volontaires ou non), …
Un environnement de travail sain, ergonomique et adapté aux réels besoins des collaborateurices permet de garantir une performance sociale, économique et inscrite dans une démarche d’amélioration continue !
💡Exemple de mise en oeuvre décontractée#4 :
Au lieu d'investir dans de nouveaux équipements, la direction peut organiser des activités ludiques ou sportives pour favoriser la cohésion des équipes, initier un atelier de co-développement d’un parcours d’accueil collaborateurice à l’image de l’entreprise, …
Bonne pratique #5 : Favoriser l’équilibre vie professionnelle et vie personnelle
L’équilibre travail-vie personnelle est devenu un enjeu majeur pour de nombres d’entre nous, surtout après les périodes de confinement qui ont changé nos habitudes de travail !
On peut le définir comme la conciliation entre la vie professionnelle et la vie privée qui vise à ce que les collaborateurices soient satisfaits.es du temps et de l’énergie consacrés à leur travail, leurs loisirs et leur vie familiale.
Naviguer entre les responsabilités professionnelles, familiales et les loisirs peut être éprouvant et quand c’est équilibre n’est pas respecté ça peut générer nombres de conséquences négatives :
stress et augmentation de la fatigue 👋 les RPS (Risques PsychoSociaux),
perte de sens au travail,
dégradation de la marque employeur / réputation de l’entreprise,
absentéisme, turn-over,
...
A contrario, lorsque l’équilibre vie professionnelle et personnelle est préservé, on note un climat social en entreprise sain, un réel bien-être au travail, une meilleure satisfaction des collaborateurices (et par extension une meilleure marque employeur) et en conséquence, plus de concentration, d’engagement et une productivité accrue.
L'équilibre travail-vie personnelle est désormais crucial dans le développement et la pérennité de toutes organisations (quelque soit la taille) pour favoriser le bien-être au travail et l’épanouissement. Il s’agit bien ici, de s’appuyer sur les 4 précédentes bonnes pratiques pour les transformer une véritable démarche et culture d’entreprise, portée collectivement par la direction et les collaborateurices !
💡Exemple de mise en oeuvre décontractée#5 :
Au lieu de proposer des horaires fixes, la direction peut proposer une organisation du travail flexible (horaires, travail hybride, télétravail, semaine de 4 jours, …) qui permettent aux collaborateurices de s'organiser en fonction de leurs besoins personnels. Ou encore, la direction peut être à l’écoute des émotions et situtations personnelles changeantes (naissance, maladie, garde partagées des enfants, cycles menstruels, …). La direction peut également contribuer à une meilleure santé physique et mentale en proposant des temps de pause plus longs pour la pratique sportive, proposer des formations via le plan de développement des compétences, des séances de sensibilisation, …
La démarche qualité de vie et des conditions de travail QVCT, c'est un investissement qui en vaut la peine. Ça permet de rendre la dimension travail plus agréable, et ça booste la performance de l'entreprise. Et surtout, rappellons-le : la qualité de vie au travail, c'est un travail d'équipe !
Améliorer la QVCT sans se prendre la tête, c'est donc possible. Il suffit de choisir les bonnes pratiques adaptées à SON organisation et de les mettre en œuvre de manière cohérente.
Bonus
Pour garantir le succès de la démarche QVCT, il est important de mesurer régulièrement son impact. Cela permet d'identifier les actions qui fonctionnent et d'apporter les ajustements nécessaires #ameliorationcontinue
[Au lieu de diffuser un questionnaire de satisfaction long et complexe, la direction peut organiser une réunion informelle pour recueillir les impressions des collaborateurices.]
Bonus 2
Un accompagnement externe (ponctuel ou continu) par un expert en QVCT peut être un atout précieux pour les entreprises souhaitant être guidée pour une démarche efficace. Le regard externe, l’expérience et les expertises combinées (celles de de l’expert en QVCT et celle de l’entreprise) peuvent contribuer à faire émerger des objectifs et actions efficientes.
Bonus 3
Il est également important de communiquer régulièrement sur la démarche QVCT : ça permet de maintenir la motivation, l’engagement des collaborateurices et de les sensibiliser à son importance et son impact.
[Au lieu de diffuser un communiqué de presse formel, le manager peut créer un support humoristique pour présenter la démarche QVCT.]
Alors, prêts.es à améliorer la QVCT de votre entreprise sans vous prendre la tête ?
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