On est d'accord, passer ses journées à faire des tâches répétitives, sans intérêt, et sans sens c'est pas vraiment motivant ! Heureusement, le contenu du travail est un élément clé de la QVCT (Qualité de Vie et des Conditions de Travail) et peut être transformé pour améliorer le bien-être des collaborateurices.
Dans cet article, on s’attarde un peu sur l’une des 6 dimensions de la QVCT (la référence reste l'ANACT), le Contenu du travail, pour y voir un peu plus clair.
Kesako le contenu du travail ?
C'est tout ce qui touche à la nature des tâches effectuées par les collaborateurices :
Leur variété : les tâches sont-elles diversifiées et permettent-elles d'apprendre ?
Leur sens : est-ce que les collaborateurices comprennent l'utilité de leur travail ?
Leur autonomie : existe-il une marge de manoeuvre dans l'organisation de leur travail ?
La charge de travail: est-elle équilibrée et permet-elle de concilier vie pro et vie perso ?
Focus : travail prescrit et travail réel
Il est important de distinguer le travail prescrit du travail réel :
Le travail prescrit : c'est le travail tel qu'il est défini par l'organisation (consignes, procédures, etc.).
Le travail réel : c'est le travail tel qu'il est réalisé par les collaborateurices, en tenant compte des ajustements et des adaptations qu'iels font en fonction de leur situation et de leurs besoins.
L'écart entre le travail prescrit et le travail réel peut être source de tensions et d'insatisfaction. C'est pourquoi il est important de trouver des moyens de réduire cet écart et de donner aux collaborateurices une plus grande marge de manoeuvre dans l'organisation de leur travail (sujet abordé dans un précédent post).
Pourquoi le contenu du travail est-il important ?
Un contenu de travail enrichi et valorisant permet :
D'améliorer la motivation et l'engagement
D'augmenter la satisfaction au travail et le sentiment d'accomplissement
De réduire le stress, contribuer à la prévention des risques psychosociaux (RPS)
De favoriser la collaboration et l'innovation
Comment améliorer le contenu du travail ?
Définir des objectifs clairs et précis en concertation avec les collaborateurices
Fixer des objectifs SMART (Spécifiques, Mesurables, Atteignables, Réalistes et Temporellement définis) pour chaque mission en tenant compte des avis et des suggestions des collaborateurices.
Donner aux collaborateurices une autonomie et une responsabilité accrues
Permettre aux assistant.e.s pédagogiques de développer un système de flexibilité de leur temps de travail en assurant la continuité du service, afin d’obtenir une meilleur conciliation vie pro/vie perso, réduire le stress et gagner en productivité.
Encourager la participation et la prise de décision
Mettre en place des temps d’échanges (attention à ne pas tomber dans la réunionnite aigüe !) pour que les collaborateurices puissent donner leur avis sur l'organisation du travail, les projets en cours et les décisions importantes.
Favoriser la rotation des postes et le développement des compétences
Proposer des parcours de formation pour que les collaborateurices puissent acquérir de nouvelles compétences et découvrir de nouveaux aspects du métier, de l’entreprise, voire de nouveaux horizons #formationcontinue
Mettre en place des outils et des méthodes de travail collaboratifs
Utiliser des plateformes de travail collaboratif pour faciliter la communication, le partage d'informations et la co-construction de projets.
Aménager le temps de travail pour une meilleure conciliation vie pro/vie perso
Télétravail, organisation hybride, flexibilité du temps de travail, semaine à 4 jours, ou le “job sharing” (un poste temps plein partagé entre 2 ou plusieurs collaborateurices), peuvent être des pratiques à développer en fonction des possibilités de l’organisation et besoins de ses collaborateurices.
En résumé :
Le contenu du travail est un élément essentiel de la QVCT.
Un contenu de travail enrichi et valorisant est bénéfique pour les collaborateurices et l'entreprise.
De nombreuses actions peuvent être mises en place pour améliorer le contenu du travail, en tenant compte du travail prescrit et du travail réel.
En prenant le temps d'analyser et d'améliorer le contenu du travail, en réduisant l'écart entre le travail prescrit et le travail réel, et en donnant aux collaborateurices une plus grande marge de manoeuvre, les entreprises peuvent améliorer le bien-être au travail aka la qualité de vie et des conditions de travail de leurs collaborateurices, leur motivation, leur engagement et, par conséquent, leur performance.
Si cet article vous a plu ou a été utile, n'hésitez pas à liker, à partager vos expériences et vos idées en commentaires !
Comments